retour des bordelais
Envoyé par:
l'amiral
(---.macropus.jmsp.net)
Date: Monday 16 May 2005 10:23:36
à la demande de didiche et de ildher, je vous copie une page de wwww.staderochelais.net
Index du forum Général retour des bordelais ?
RUGBY. --Frédéric Martini, le directeur général du Stade Bordelais, vient d'envoyer sa lettre de démission. Il n'était plus en adéquation avec les orientations stadistes
« Je préfère m'effacer »:Recueilli par Laurent Bonamy
Frédéric Martini : « Sportivement, ce sont les entraîneurs qui exercent ce pouvoir. Et ça ne me convient pas. »
PHOTO PHILIPPE TARIS
Arrivé en février 2004 au Stade Bordelais, Frédéric Martini, qui était auparavant sponsor maillot du CABBG, est devenu vice-président des Lions, puis président délégué de l'association et directeur général de la SASP (1). Il est par ailleurs le porteur du projet d'union entre le Stade Bordelais et le CABBG, « Bordeaux Rugby ».
Qu'est-ce qui vous pousse à remettre votre démission ?
Frédéric Martini.
Il existe aujourd'hui trop de divergences entre les orientations données au club et les miennes pour faire vivre durablement le rugby de haut niveau à Bordeaux. Je reste également convaincu que, seul, le Stade Bordelais n'a pas les structures pour assurer sa pérennité au niveau professionnel et se développer. Il manque enfin un peu de chaleur et de fraternité au sein de ce club dans un sport pourtant magique à mes yeux.
Quel constat faites-vous après cette première saison en Pro D2 ?
La montée a été un cadeau empoisonné. Si les joueurs ont fait ce qu'il fallait sur le terrain, en coulisse, les dirigeants, malgré leur bonne volonté, n'ont pas respecté leurs engagements. Administrativement, le Stade possède d'énormes lacunes. Il manque des hommes qui travaillent. Le club pèche aussi dans la formation des jeunes et les résultats se sont fait sentir tout au long de l'année. Et puis le nombre peu élevé de spectateurs à Sainte-Germaine a été l'une des grosses déceptions de la saison.
Et cela doit représenter un gros manque à gagner ?
Bien entendu. Le déficit de la billetterie est très élevé. Nous tablions sur 8 à 10 000 euros de recettes par match et la moyenne a tourné autour de 3 500 à 4 000 euros. Ce qui représente environ une perte de 75 000 euros sur la saison. A cela, on doit rajouter une somme d'environ 60 000 euros correspondant aux primes attribuées aux joueurs l'an passé et sous-estimées dans le budget. Avec en plus, la dette que le club continue à éponger, on arrive à 150 000 euros de trou pour la saison.
Etes-vous inquiet pour la santé financière du club ?
Oui. Cette saison, le budget pour la SASP était de 1 450 000 euros. Pour la prochaine, certains ont fait des promesses de revalorisation des salaires aux joueurs en parlant d'un budget [g]d'au moins 1,8 million d'euros. Or, ça ne me paraît pas possible, ni viable. Je ne peux pas m'engager auprès des joueurs si c'est pour les trahir après[/g]. Pour moi, il manque 350 000 euros pour recruter. En clair, à l'heure actuelle, on n'a pas vraiment d'argent pour faire venir d'autres joueurs. J'ai peur également que la DNACG (2) ne valide pas forcément tous les contrats des joueurs.
Pourtant, le Stade Bordelais a réussi à s'attacher le soutien financier d'une quinzaine de partenaires leaders...
Et on peut encore remercier Daniel Pantel (3) pour son aide. Grâce à lui et à Eiffage notamment, nous avons pu multiplier le budget par 4. Mais ça n'était pas suffisant. Certaines personnes ont affirmé pouvoir emmener avec eux d'autres sponsors. On n'a rien vu venir... Alors, j'ai réfléchi et je me suis dit que c'était le moment de relancer le projet d'une union entre le Stade et le CABBG. Dès février dernier, j'ai prévenu mon club que l'on pourrait courir à la catastrophe.
Pensez-vous que le projet « Bordeaux Rugby » ait toujours de l'avenir ?
Je suis de plus en plus pessimiste. J'espérais faire signer une charte d'accord pour la réalisation de l'union dès la saison 2006/2007 entre le Stade Bordelais, le CABBG et la mairie de Bordeaux, mais, visiblement, les positions restent figées. Et le président Jean-Pierre Lamarque souhaite toujours une répartition 55 % Stade et 45 % CABBG. Pour moi, c'est inacceptable. Le mieux serait : 1 tiers Stade, 1 tiers CABBG et 1 tiers partenaires. Ce deviendrait ainsi le club de tous.
Avez-vous des regrets concernant l'union ?
Beaucoup. Finalement, il n'a pas manqué grand chose pour que cela se fasse. Si les partenaires et les politiques étaient dans l'ensemble tous favorables, la mairie de Bordeaux s'est montrée vraiment timide dans cette affaire. A mon avis, c'était le moment ou jamais de réaliser l'union. La Ligue nationale de rugby et la Fédération mettaient tous les outils à notre disposition pour la faciliter. Seul, le CABBG, ne peut pas s'en sortir non plus. Et fédérer autour du Stade Bordelais, ça ne fonctionnerait pas. Il y a un mois environ, j'ai compris que ça ne se ferait pas. Les deux camps étaient de moins en moins pressés. Durant ces derniers mois, j'ai été déçu par certains. J'ai le sentiment également que le projet a manqué d'hommes forts et de nouvelles têtes.
Les deux clubs sont-ils trop différents ?
Il y a beaucoup d'antagonismes entre les deux, mais les mentalités semblent évoluer. Le Stade Bordelais et le CABBG ont deux cultures très différentes, mais ils sont complémentaires. Et cette complémentarité aurait fait leur force. Mais la porte est encore ouverte.
Comment avez-vous vécu cette période ?
J'ai pris des coups. C'était éprouvant nerveusement. Avec un tout petit peu de recul, je me rends compte de ma principale erreur. Je m'étais trompé sur l'aspect sportif dans le projet d'union. Je pensais qu'on aurait pu "mélanger" les staffs techniques des deux clubs : avec Patrick Vergé et Patrick Laporte, les coaches stadistes, aux côtés de Frédéric Garcia, l'actuel entraîneur du CABBG.
Partez-vous fâché du Stade Bordelais ?
Pas du tout. Je n'en veux à personne. J'ai vécu des moments très forts pendant un an et demi. Mais depuis le lancement du projet d'union, je ressens comme une fracture avec le club. Sportivement, alors que j'ai été conforté à mon poste par le Conseil d'administration afin de m'occuper du recrutement pour la saison prochaine, ce sont les entraîneurs qui excercent ce pouvoir. Et ça ne me convient pas. Pour toutes ces raisons également, je préfère m'effacer.
Que reprochez-vous aux entraîneurs ?
Je ne suis plus sur la même longueur d'onde qu'eux, déjà au sujet des possibles nouvelles recrues. Ce sont des hommes de terrain et c'est normalement à moi de faire signer les joueurs. C'est ce que j'ai fait à l'intersaison et ça s'est bien passé. Je ne me suis pas trop trompé dans le recrutement. J'ai aussi la sensation qu'ils n'ont pas toujours effectué les bons choix dans la saison. Le coaching notamment, a parfois été discutable. Et au lieu d'arracher peut-être notre qualification lors de l'ultime journée, nous aurions pu être aujourd'hui troisièmes et donc déjà en demi-finale. Malgré tout, je dois avouer qu'ils ont tous les deux effectué un boulot remarquable. Et le groupe de joueurs est assez extraordinaire avec une forte unité.
Certains disent de vous que vous avez un côté arriviste. Quelle est votre réaction ?
C'est archi faux. Je n'ai pas besoin de reconnaissance. J'aime les défis, c'est tout. J'ai vécu le projet d'union comme un challenge. Mais je n'ai pas réussi à fédérer. C'est un échec. D'ailleurs, plus généralement à Bordeaux, on a réussi à dégoûter tous ceux qui ont voulu oeuvrer en faveur d'un grand club de rugby. Je pense à des gens comme Bernard Magrez...
Qu'allez-vous faire maintenant dans le rugby ?
Je vais prendre du recul. Je reste tout de même sponsor du Stade Bordelais. Mais en y investissant beaucoup moins. Si je rebondis dans un autre club, ce ne sera pas dans la région bordelaise. Quant à "Bordeaux Rugby", le site internet est toujours en ligne.
bon, si german et yannick cherchent un club ..............