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La Rochelle se redresse, portée par ses Bleus, Alldritt, Atonio et Danty
Le Stade Rochelais profite à plein depuis un mois du retour de ses internationaux, avec lesquels il a totalement redressé sa situation.
La semaine dernière, les trois « grand-chelemards » de La Rochelle ont enfin eu droit à une semaine de vacances. Grégory Alldritt, Uini Atonio et Jonathan Danty ont ainsi raté la réception de Perpignan (32-16) mais rechargé des batteries vidées après un hiver glorieux autant qu'éreintant et un début de printemps également bouillonnant.

À leur retour en club, quelques heures après avoir vaincu l'Angleterre lors de la dernière journée du Tournoi des Six Nations (25-13, le 19 mars), le trio d'internationaux avait en effet repris le chemin de l'entraînement à l'Apivia Parc et enchaîné par la réception du Racing 92 (19-0, le 26 mars).

« J'avoue que c'est un peu dur, confiait alors Alldritt. On rentre, on est direct dans le bain, mais c'est un peu notre vie de sportif de haut niveau, on a des échéances tous les week-ends, on ne peut pas trop s'attarder sur ce qui est fait. » Si ces trois joueurs ont été si rapidement utilisés par Ronan O'Gara, c'est que les Rochelais s'étaient embourbés dans une situation périlleuse.
5 Le nombre de victoires consécutives des Rochelais depuis fin mars, date à laquelle les internationaux du club ont réintégré l'effectif. Le Stade Rochelais s'est ainsi imposé contre le Racing 92, puis trois fois contre l'UBB dont deux en Coupe d'Europe, et enfin contre Perpignan samedi dernier.
En concédant des défaites durant leur absence contre Montpellier (23-29), à Biarritz (27-24) et à Toulon (41-11, le jour même de la victoire dans le Tournoi), ils avaient vu leur qualification pour la phase finale du Top 14 menacée. Mais depuis un mois, leur fin de saison s'est éclairée.
Avec un effectif au complet, les Rochelais viennent d'enchaîner les succès, dont trois de suite contre l'UBB, se repositionnant sur le podium du Championnat, se qualifiant pour les quarts de finale de la Coupe d'Europe, bénéficiant plus encore que leurs concurrents du retour de leurs internationaux.

« Clairement, ça nous a donné un élan, estime Jérémy Sinzelle. La période de décembre à février est toujours la plus dure à passer, il y a les fêtes, le Tournoi qui débute, tu perds quelques mecs, tu joues un peu ta saison à ce moment. On ne l'a pas si mal traversée mais nos internationaux amènent une belle dynamique, dans les résultats comme dans le groupe. On a senti qu'on avait besoin d'eux. »

« Ce sont des piliers de l'équipe. Alors, quand tu les enlèves, ça fait un trou. Leur retour a donné un second souffle à l'équipe »
Un sentiment partagé par Thomas Lavault : « Ce sont des piliers de l'équipe, souligne le deuxième-ligne. Alors, quand tu les enlèves, ça fait un trou. Leur retour a donné un second souffle à l'équipe. » La fin de la période internationale a également permis de récupérer à plein temps Paul Boudehent, Brice Dulin, Jules Favre et Thomas Lavault, quatre Rochelais convoqués dans la liste des 42 joueurs de l'équipe de France durant le Tournoi et qui faisaient partie des éléments remis à disposition de leur club en milieu de semaine. « Mine de rien, on perdait ces mecs et on ne les retrouvait que le jeudi, souligne Sinzelle. Mentalement, ça ne devait pas être facile pour eux de gérer cette situation. »
« Ils n'avaient pas le temps de préparer le match du week-end et se retrouvaient soit sur le banc, soit hors groupe en Top 14, ajoute Jonathan Danty. Avec eux, ça fait au total sept joueurs vraiment de retour, potentiellement la moitié d'une équipe. C'est sûr que c'est important de se retrouver au complet avec certains joueurs comme eux, qui ont faim parce qu'ils n'ont pas beaucoup pu jouer cet hiver. »

Tous ces Tricolores de l'Atlantique auront l'occasion samedi soir de recroiser la colonie d'internationaux toulousains pour un choc de Top 14 aux reflets bleus qui s'annonce acharné.

Mercj