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R.W équipe
Envoyé par: barracudas (---.local)
Date: Friday 18 November 2022 18:47:14

Reda Wardi : « Je me dis : "ça y est, j'y suis !" »
Après avoir obtenu sa première sélection face à l'Afrique du Sud, Reda Wardi sera titulaire face au Japon dimanche (14 heures) à Toulouse, en remplacement de Cyril Baille, blessé. Le Rochelais évoque ses débuts en équipe de France dans une tournée qu'il aurait bien pu manquer sur suspension.
Mercredi en fin d'après-midi, l'obscurité a gagné Marcoussis quand Reda Wardi se présente tout sourire dans l'auditorium du CNR. On l'avait laissé marqué (mais heureux) en zone mixte du Vélodrome après une première sélection très particulière face à l'Afrique du Sud. Quatre jours plus tard, le pilier a récupéré, la mémoire vive après ce match rugueux dans lequel il est entré dès la demi-heure de jeu après la blessure à l'aine de Cyril Baille. Dimanche, face au Japon (14 heures, à Toulouse), le Rochelais, originaire de Montpellier - il a grandi dans le quartier voisin du GGL Stadium - sera titulaire, et bien déterminé à marquer des points à dix mois de la Coupe du monde.
« Comment on se sent, physiquement, après une première sélection face à l'Afrique du Sud ?
Il y avait pas mal d'intensité, de gros chocs. C'était vraiment un match (il ne termine pas sa phrase)... Contre les Sud-Africains, on le savait, on connaît leur style de jeu.

Comment vous sentez-vous quand vous entrez dès le 33e ?
Le match est déjà rude, il y a de la casse. J'entre plus tôt que prévu, mais je n'ai pas vraiment le temps de réfléchir à ce moment-là. J'essaie de me concentrer sur mon rôle, surtout ne rien inventer. Je venais de passer à peine une semaine avec cette équipe, avec trois jours d'entraînement. Donc je me concentrais que ce que j'avais à faire. Focus sur la prochaine action, sans plus. Je suis entré sur une mêlée donc ça m'a mis direct dans le bain.

« Si c'est rude et intense, alors c'est un match que je vais aimer jouer. »
Cyril Baille se fait strapper dès la 8e minute. Vous enlevez votre survêtement sur le banc au cas où... Les palpitations montent ?
Forcément... Vous vous dîtes qu'il va falloir se lancer (sourire). J'attendais ce moment-là depuis longtemps donc il faut y aller, peu importe le contexte, peu importe l'adversaire. Finalement, Cyril est resté un peu plus sur le terrain. C'est toujours embêtant de voir son coéquipier blessé. J'étais déçu pour lui, ce qui me faisait une raison de plus pour tout donner.

Une première sélection contre l'Afrique du Sud, avec tous les enjeux qui entourent ce match, c'est quand même particulier, non ?
Ce n'est pas comme ça que je l'ai vu, avec de la pression ou du stress. Si c'est rude et intense, alors c'est un match que je vais aimer jouer. C'était la bonne occasion pour se tester au niveau international, voir ma marge de progression. Je l'ai plutôt pris comme une belle opportunité.
La marche entre le Top 14 et le niveau international, vous l'avez sentie ?
Physiquement, il y a un écart mais ce n'est pas ce qui m'a marqué principalement. C'est plus dans le jeu que ça m'a marqué, il faut être encore plus pointilleux sur les détails, très précis dans chaque chose qu'on fait, chaque joueur a un rôle bien spécifique dans le système. Voir tout le monde jouer avec autant de précision et de maîtrise, ça m'a interpellé.

Vous avez eu besoin de temps pour vous sentir à l'aise sur le terrain ?
Honnêtement, je ne me sentais pas à l'aise comme sur un match de club où vous avez une expérience commune forte avec vos coéquipiers. C'est pour ça que je suis resté concentré sur mon rôle et sur des choses simples qu'il fallait bien faire.
Le score est scellé sur une pénalité que vous contribuez à gagner en mêlée (77e). Vous étiez dans quel état d'esprit avant cette mêlée ?
C'est sûrement la dernière du match, je suis pilier donc je dois tout y mettre (sourire). C'est mon boulot, je sais qu'elle est importante. On s'est tous resserrés avant, il fallait la gagner. Bastien (Chalureau) entre, il est frais, il est derrière moi (en deuxième-ligne), ça compte aussi à ce moment du match, surtout vu son gabarit.

Quand vous gagnez la pénalité, c'est l'explosion de joie ?
Le match était quasiment gagné donc il y a de la joie. Mais c'est plus au coup de sifflet final qu'il y a un soulagement général, une joie très forte.

Plus forte qu'après une victoire en Coupe d'Europe avec La Rochelle ?
(Il sourit) Houla ! Je ne pense pas que ce soit comparable. La Rochelle, c'était une joie collective incroyable, l'aboutissement de longues semaines de travail et de compétition. Là, il y avait aussi une part individuelle, une petite part de fierté de porter ce maillot bleu et de gagner avec.

« C'était ma première Marseillaise, je n'étais pas habitué, mais c'est là que vous vous rendez compte que vous y êtes. »
Un match international suppose aussi des émotions à gérer, les hymnes, un stade plein, des attentes... Comment les avez-vous gérées ?
C'est vrai que c'était fort, dans ce stade magnifique, un public bouillant. Vous sentez l'engouement, l'ambiance, les gens qui vous poussent, tout un pays derrière vous quoi. J'ai plutôt bien géré tout ça, ça ne m'a pas déstabilisé, au contraire ça m'a apporté de l'énergie positive. Ma maman était en tribune, c'est la première personne à laquelle j'ai pensé en entrant sur le terrain. Il y a juste l'hymne qui est un moment particulier, vous sentez l'émotion qui monte. C'était ma première Marseillaise, je n'étais pas habitué, mais c'est là que vous vous rendez compte que vous y êtes. Donc c'est un mélange d'émotion et de joie qui monte. Surtout de la joie, je me dis : "ça y est, j'y suis !"

Vous avez failli ne pas y être, justement, à cause de ce carton rouge (lors de Toulouse-La Rochelle le 23 octobre) qui vous prive du début du rassemblement alors que vous étiez appelé pour la première fois...
C'est la première chose qui m'a traversé l'esprit quand j'ai pris mon rouge. J'étais très triste à ce moment-là... On ne connaissait pas encore le délai de suspension (deux semaines au final) mais je savais que c'était mort pour le début du rassemblement. Quand j'ai finalement été appelé, j'étais vraiment content, ça m'a fait du bien après deux semaines où je n'étais pas bien du tout, je m'en voulais beaucoup. Dans ce cas-là, vous ne pouvez en vouloir qu'à vous-même, donc je me suis retrouvé tout seul avec mes remords. Finalement, ça s'est bien fini.
Qu'est-ce qui vous a marqué dans le travail au quotidien en arrivant ici à Marcoussis ?
Humainement, déjà, tout s'est bien passé, j'ai été super bien intégré. Au niveau du travail, j'ai déjà la chance de bosser dans un contexte très bien encadré et très bien structuré en club, où on essaie d'aller vers le plus haut niveau. J'ai retrouvé ça ici avec un staff très pointu sur tous les détails, tout est réglé au millimètre, on ne fait pas les choses pour rien. On est dans le détail du haut niveau. En une semaine, je sens l'enrichissement comme joueur. On apprend auprès des meilleurs, on découvre parfois de nouvelles méthodes de travail. On va dire que j'agrandis ma boîte à outils (rires).

Sur la mêlée par exemple, que peut vous apporter William Servat ?
Du plus, forcément. Il a une énorme expérience comme joueur et maintenant comme entraîneur. Il a un savoir impressionnant, on peut échanger avec lui et progresser sur plein de petits détails.

Pour un nouveau, il y a beaucoup de boulot hors terrain pour assimiler les systèmes rapidement ?
J'ai un peu bachoté oui (sourire). Mon pote Pierre Bourgarit m'a beaucoup aidé, j'ai beaucoup parlé avec d'autres joueurs. Ce sont beaucoup d'automatismes nouveaux à très vite assimiler. J'avais le système du club dans ma tête donc il faut vite percuter pour s'adapter et ne pas prendre de retard.
Le staff juge les nouveaux aussi sur les entraînements à haute intensité en milieu de la semaine...
Il faut les prendre comme un match, avec beaucoup d'implication et de concentration. Il faut tout faire à fond, ne pas avoir de regret à la fin.

Dans votre carrière, est-ce qu'il y a un moment à partir duquel vous avez pensé à l'équipe de France ?
Ce n'est pas un moment précis. Je voulais d'abord gagner ma place en club, c'est un objectif qui n'est jamais vraiment atteint d'ailleurs, et après je pensais à cette opportunité d'avoir des sélections. C'est un rêve finalement. J'ai beaucoup bossé pour progresser et essayer d'y arriver. Je vais continuer de le faire pour revenir d'ailleurs, surtout avec cette équipe de France qui donne envie quand vous la voyez jouer.

« J'ai vécu de grands moments ces derniers mois, mais ça reste une fierté disons professionnelle. Ce n'est qu'une partie de notre vie finalement. »

Est-ce qu'il y a des secteurs sur lesquels vous avez appuyé dans votre travail pour entrer dans les radars du XV de France ?
La mêlée, forcément, où il a fallu que je devienne encore plus décisif. J'ai toujours adoré ce secteur, donc je n'y suis pas allé à contrecoeur. Et quand vous prenez Uini Atonio toutes les semaines à l'entraînement (à La Rochelle), c'est plus facile de progresser (rires). J'ai aussi mis l'accent sur la défense et mon jeu ballon en mains. J'ai toujours aimé ça mais il fallait le développer.

Vous aviez des signaux du staff avant cette tournée ?
Des discussions de temps en temps quand ils venaient au club mais pas plus. Et quand ils m'ont appelé, il y avait de la joie, une forme de fierté d'être récompensé de son travail.

Champion d'Europe et désormais international. Vous arrivez à prendre du recul sur tout ce qui vous arrive en 2022 ?
Ça va, j'arrive à garder les pieds sur terre (rires). J'ai vécu de grands moments ces derniers mois, mais ça reste une fierté disons professionnelle. Ce n'est qu'une partie de notre vie finalement. Niveau boulot, c'est plutôt bien (sourire).

La Coupe du monde dans dix mois, à quel point vous y pensez ?
Quand vous entrez dans un groupe comme ça, vous n'avez qu'une envie, c'est d'y rester. Il va se passer beaucoup de choses d'ici là et tout commence par des bonnes performances en club. »

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Re: R.W équipe
Envoyé par: HBXV24 (---.local)
Date: Sunday 20 November 2022 19:20:24

thumbs up
Grand bonhomme...

"Tout voir, tout sentir, tout comprendre" Deleplace Devaluez

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