Recrutement ASR... les commentaires du coach!
Envoyé par:
maturin
(---.fbx.proxad.net)
Date: Saturday 24 June 2006 13:03:46
STADE ROCHELAIS. -- Avec la signature du deuxième ligne Ed Orgee, le Stade Rochelais a mis un point final à un recrutement dans la lignée du projet et pour attaquer une saison qui s'annonce ardue
Le club des 7 est arrivé: Nicolas Le Gardien
Polyvalence. Première recrue, le Montois Tales devra soulager Merceron mais aussi apparaître à l'arrière
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PRO D2
Hier, joueurs et entraîneurs du Stade Rochelais ont pris le chemin des vacances pour trois semaines (lire par ailleurs). Hier, les Maritimes ont aussi entériné leur recrutement 2006 avec la signature du deuxième ligne anglais attendu depuis plusieurs semaines (il était en congé).
Il ne s'agit pas de Lawrence Dallaglio. Non, Vincent Merling n'est pas devenu patron d'une maison d'édition de BD, le budget n'a pas quadruplé et le club ne s'est pas lancé dans une campagne sporto-marketing à coup de grands noms d'internationaux, à la "Toulonnaise".
Le nouveau venu, "remplaçant" de Bertrand Aurignac, se nomme Ed Orgee. Il a Abdel Benazzi comme modèle et il est fan de Bruce Willis et des Red Hot Chili Peppers.
Moins accessoirement, "Ted", 28 ans, est capitaine depuis cinq ans des Pertemps Beers (Birmingham), 14e et dernier club de la Pro D2 anglaise cette saison.
« C'est un joueur français qui l'a côtoyé qui m'en avait parlé, explique Serge Milhas, l'entraîneur rochelais. J'ai vu des cassettes, je l'ai suivi et il est venu deux jours ici. Son club a construit un projet, il en était un membre important. »
Une septième recrue pour autant de départs, une arrivée dans la lignée de la vague 2006 : pas de clinquant, beaucoup d'inconnus pour le grand public, mais la volonté de densifier la base de ses dix derniers mois.
Le dixième budget. Tout cela dans une fidélité certaine au "projet club" tracé par Vincent Merling et Serge Milhas. De toutes les façons, les Rochelais n'ont pas trop le choix : un sou reste un sou. Et les exemples récents du sport maritime montre qu'il est dangereux de dépenser ceux qu'on n'a pas.
Malgré une augmentation annoncée, le Stade Rochelais, 8e au classement et 8e budget en 2005-2006, devrait posséder le... 10e budget en 2006-2007.
« On a suivi ce que l'on dit, glisse Milhas. Et si on avait voulu faire autrement, il n'est pas dit qu'on aurait pu le faire. Je suis Tarbais, je me tiens au courant de ce qui se passe et je sais qu'il n'y aura peut-être bientôt plus de club bigourdan en Pro D2 (1)...
Notre premier objectif est de pérenniser le Stade Rochelais au niveau professionnel; nous sommes en passe de le faire. Oui, on est est toujours en construction. On va vivre une année, disons, de transition. »
Prudence. Au moment d'attaquer sa troisième année à la tête de l'équipe, Serge Milhas, qui s'était donné ce laps de temps pour amener l'équipe en haut de tableau, reste prudent. « Le projet sur trois ans ? La première... On arrive à la deuxième étape. Les trois quarts du groupe ne connaissaient pas il y a un an ! Il faut du temps. Albi a mis sept ans pour arriver à monter.
Notre objectif est de faire mieux que l'an passé. Mais il y en a d'autres qui risquent d'être mieux. Je ne sais pas ce que que ça va donner comme équipes mais quand je vois ce que construisent Auch, Dax, Colomiers, Oyonnax, sans parler de Lyon et Toulon, que Limoges et Grenoble préparent quelque chose de costaud. On sait que ça ne va pas être facile. Après, entre nous, nous nous fixons des objectifs de jeu, et derrière, les résultats doivent suivre. »
Pour le recrutement, Milhas a suivi plusieurs axes, en cherchant surtout à doubler tous les postes. « On a fait un état des lieux. Plus que d'expérience, on a sans doute manqué de joueurs pour faire tourner. Gérald (Merceron), par exemple, a joué 29 matches. Cela peut expliquer ses quelques baisses de performance.
Pour les piliers, on a vu que le meilleur de Pro D2 venait de Fédérale 1. Après avoir recruté étranger et en Top 14 (Humbert), on a changé notre fusil d'épaule. Le groupe a gagné en qualité, à partir du moment où il bosse et en espérant que les deux ou trois qui ont fait des performances moyennes en prennent conscience et le corrigent. Je pense qu'ils en sont capables. »
L'entraîneur pointe aussi là où son groupe a péché. « La régularité. Cela passe par la vie commune, le collectif qu'on commence seulement à forger, la concentration au cours d'un match. C'est aussi travailler encore plus dur. Pas seulement une semaine puis en faire moins la suivante. Cette année, ils vont cravacher, transpirer. »
A l'image de Robert Mohr, déjà en footing au Parc hier. Les vacances devront être studieuses...