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Le sacre du Printemps

Elle était belle l’envolée du coup de sifflet final, emportée par la houle cette vague rouge et blanche, qui submergea nos joueurs sous les lustres de ce bon vieux Moulias en habit de lumière pour le sacre du printemps.

Folle sarabande corps à cœur, communion autour d’une bande de joyeux drilles potes sur le terrain pour inviter les irréductibles du Gers à faire un nouveau tour de piste, au bal du top 14.

C’est comme cette accession Auscitaine au TOP 14, aux allures d’incongruité insolente, un ultime pied de nez Gascon à n’en pas douter, au masque de l’inéluctable oracle des prophètes de peu de foi, qui désigne le chant du cygne et condamnent la cité Gersoise sans appel, régulièrement.

Tireur de bourses contre défricheur de rêves,
ici l’on fait le pari de porter haut, les couleurs de l’échappée belle en rouge et blanc.

Comment hésiter, à chausser des bottes de sept lieux, quand le meilleur reste à vivre,
Retrouver l’élite du rugby Français, pour y défendre, au pays de l’exception culturelle,
une certaine idée d’un rugby des racines et des hommes, patrimoine de la cité et de l’âme Gasconne, fière et résistante, pour prolonger le destin d’un idéal fragile et incertain, tant qu’il y aura des hommes pour le servir, et offrir à leurs enfants un avenir sur cette Terre en pente douce et aux volontés bien trempées

Ce terroir amazone, aux confins de la Gascogne, qui se livre encore à la passion du Jeu de Rugby, sans tout sacrifier aux enjeux des froides obligations d’une dotation amortissable sur le rêve,

Tracer le sillon, des labours, comme on trace l’esquisse d’une nouvelle page de la saga Auscitaine,
Celle qui relève la mêlée de nos défis, et chahute les mauls de nos envies.

Etreintes qui se prolongent, les yeux qui piquent , chasse aux émotions dans le filet de voix éraillée d’ Henry Broncan , qui chuchote une avant dernière fois , l’adieu aux larmes dans le vestiaire embué , dirigeants joueurs supporters , regroupements approximatifs, sans hors jeux à l’ horizon . la nuit sera belle de bulles de champagne pour le sacre du printemps.

l’offrande au peuple Gersois, d’un second titre national, acquis en trois ans,
3 matchs avant le terme d’une saison dominée de la tête et des épaules, qui inscrit la cité Auscitaine et son équipe dans l’histoire du rugby Français

Nul besoin de relater par le détail, la confrontation Auscito Tarbaise du jour, qui tourna court
tant la main mise Auscitaine, inéluctable, priva des Tarbais rapidement à courts d’arguments de toute velléité,

il est plaisant de relever la performance de leur jeune no 9 Junior Reichel Lacrampe, seul à surnager ; tout un symbole pour un TPR surclassé, qui négligea trop longtemps, ses talents locaux pour des chimères venues d’ailleurs.

Tant que sur la rade et ailleurs, des apprentis sorciers continueront à additionner des talents plutôt que de multiplier leur collectif, et se contempler dans leur miroir aux alouettes, il existera un avenir pour des clubs formateurs comme le FC AUCH GERS.

Sur le match, AUCH ne fut jamais inquiété ni réellement contesté dans aucun domaine du jeu que ce soit en conquête ou le Goéland Stephen St Lary, de retour de blessure, flanqué d’Antoine Battut, plana de son ombre protectrice sur l’alignement, veillant sur la couvée Auscitaine, et privant les rampants Tarbais de munitions sol air, à portée de ligne ;

Domination Auscitaine en tête de mêlée également , ou les droitiers Pascal Idieder puis Benoît Bourrust accompagnèrent la chevauchée fantastique de Frank Montanella pilier gauche de l’ édifice , qui supplicia sans broncher deux piliers Tarbais , dont l’ infortuné Sébastien Bria .

Aux fauteuils d’orchestre Sébastien Bruère se rappela au bon souvenir de ses années Tarbaises, puis Sébastien Bortolucci paracheva le bel ouvrage, en glanant dans la ligne un ballon converti en essai.

Après avoir pris le score , grace à Anthony Lagardère bon pied bon œil , et 3 essais plus tard les Auscitains résistèrent, sans trop de difficulté au baroud final des hommes de Torossian, mais « les irréductibles Gersois » mirent, un point d’honneur, à ne pas laisser la moindre miette, à la disette Tarbaise, et conclure la partie sur le score sans appel, et sans précédent connu, entre les deux concurrents du comité Armagnac Bigorre de 31 à 0,
effectivement les deux formations ne tiraient pas cette saison dans la même catégorie, comme l’atteste leur classement respectif .

Un score qui aurait pu s'alourdir encore sans quelques ballons d’essais primeurs, que les Auscitains vendangèrent sur des fautes de main à portée de ligne

Avant de conclure cet édito, seule entorse au sens collectif bien établi de ce titre, que me pardonnera bien volontiers, le formateur Henry Broncan,

je ne résiste pas au plaisir de citer à nouveau, un des marqueur du jour, Frédéric Couzier,

ce garçon, issu de la filière Auscitaine , tout en humour et discrétion , celui qui économise les mots pour faire parler ses appuis, est à mes yeux la révélation Auscitaine d’une saison Gersoise d’exception, en ceci qu’il incarne, les vertus de ce groupe , humble , solidaire et talentueux .

Aussi avant d’embarquer pour une croisière jusqu’au bout de la nuit , partagée entre supporters joueurs et partenaires , on pouvait découvrir la haute ville et sa cathédrale Sainte Marie , au dessus de l’ombre rampante du soir, qui brillait de mille feux comme pour éclairer un avenir, qui reste à bâtir ensemble .

cé Bô comme du RimBô...
zz

Si j'en crois ta prose, les vertus du FCAG sauront perdurer dans le TOP6.
Remarque, j'ai vu les performances d'Albi et de Montauban avec plaisir, et, je me suis surpris à des rêves utopiques.
Voyages oniriques qui portèrent mes jaunes et noirs à exhiber un bouclier de brennus avec un budget de misère.
Je ne m'aime pas quand j'écris ces lignes, mais, le mercato fera de nos pédagogues des marchands d'esclaves aigris.
Même, l'ex sorcier Broncan se déracine pour des raisons inavouables, et, je crains que le président aux muguets n'ait la vision des consquitadors qui revinrent effectivement avec les cales pleines d'or.
En attendant, je lève mon verre au vainqueur, et, je bois avec délectation tes paroles, grande goule, puisse ton clavier t'accompagner jusqu'au stade de france.

Je rappelle à toutes fins utiles que le Rugby n'est ni un spectacle ni un sport mais un rite initiatique et tribal
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