Re: transfert
Envoyé par:
jeanech17
(---.253.98-84.rev.gaoland.net)
Date: Monday 14 May 2007 18:27:05
Voila un article trouvé sur le forum des Ultras Sapiac, qui était apparu l'an dernier dans Rugby Hebdo sur Pierre-Philippe Lafond, apparament si son transfert à La Rochelle venait à se concrétiser, le stade ferait un gros coup !
"Lafond, "Pépé" d'avenir
Pierre-Philippe Lafond, dit "Pépé"', réalise une saison pleine avec Montauban, leader de Pro D2 et futur promu dans le Top 14. A seulement 21 ans, il a su soutenir la comparaison à un poste, pilier, qui exige des années de métier. Il faut dire que le jeune homme a eu de quoi s'aguerrir dès ses débuts chez les grands, le 22 mai 2004.
"On jouait contre Agen, se souvient-il. Je rentre en cours de match. Face à moi, il y avait Omar Hasan et Jean-Jacques Crenca. Tu n'a pas le temps de penser que tu vas les affronter. T'y vas. Et puis sur la dernière mêlée, on arrive à leur piquer la balle. C'est mon meilleur souvenir. On gagne 32-10, j'avais 19 ans." Un tel baptême du feu, ça vous marque un homme surtout quand, comme Pierre-Philippe Lafond, on est intarissable sur le sujet de la mêlée. "Je pourrais en parler des heures", avoue-t-il. Cette saison, il en a surtout beaucoup disputé.""En Pro D2, ça joue plus souvent devant, dont on fait plus de mêlée fermées, explique Lafond, natif d'Angoulême. J'ai eu de gros clients cette année en face de moi. Le Biterrois Ben Bouhout ou Gady, d'Albi. Face à eux, j'ai beaucoup appris. Mais chaque pilier est un nouveau problème, et c'est à moi de trouver la solution." Laurent Travers, son entraîneur à Montauban porte un jugement positif sur la saison de son pilier gauche. "D'autant plus que la mêlée fermée est plus difficile en Pro D2 qu'en Top 14, souligne l'ancien Briviste. Cette année, il n'a pas failli dans l'exercice de la mêlée. C'est un gros compétiteur. C'est sûr, il aime la mêlée." Presque une lapalissade pour un pilier, mais qui mérite développement.
Pour "Pépé", la mêlée n'est ainsi pas qu'une affaire de piliers. La mécanique est plus fine, la machine plus complexe. "Tu as beau être le meilleur pilier du monde, si tu as sept schtroumps avec toi, tu ne vas tuer personne." Il continue: "Ce n'est pas qu'une histoire de premières lignes qui s'affrontent. Tout dépend aussi de tes liaisons, avec ton talonneur mais aussi avec le deuxième ligne ou ton flanker. C'est là que tu ressens si une équipe est une bande de potes. S'il n'y a pas d'union entre les huits gars, en dehors comme sur le terrain, tu n'avanceras pas."
Bien planté (1,88 m pour 112 kg), le Montalbanais a aussi une tête bien faite. Il est en licence d'AES (Affaires Economiques et Sociales) à Toulouse. "Enfin, cette année je n'ai pas pu faire grand chose. J'allais quelques fois à la fac le jeudi, notre jour de repos. Mais j'ai touché mes limites. Concilier études et sport de haut-niveau, c'est très exigeant. D'ailleurs, je vais me réorienter afin de passer une licence spécialité ressources humaines en plusieurs années." Car les prochaines saisons seront encore plus chargées, soumises à un emploi du temps labellisé "Top 14" avec en week-end des travaux pratiques face à Toulouse, Castres, Bourgoin... Montauban écrase la Pro D2 cette saison, mais Pierre-Philippe Lafond, qui compte cinq matchs parmi l'élite, s'attend à une rude transition. "Le Top 14, c'est vraiment épais. Le rythme, l'intensité ne sont pas du tout les mêmes qu'en Pro D2. Des équipes comme Biarritz, ce sont des machines. Tu peux tenir 50 minutes, et puis tu exploses. Quand tu vois ce qui est arrivé à Toulon cette année... Il va falloir bosser." L'international -21 ans et universitaires est conscient de ses faiblesses physiques et techniques. "Je vais m'attacher à faire une grosse intersaison en terme de préparation individuelle." Il sait aussi que pilier ne rime plus forcément qu'avec mêlées. Le rugby a changé, les qualités du pilier également. Elles se sont en tout cas diversifiées. "Il y a de plus en plus de facteurs qui rentrent en compte. Il ne faut pas s'attendre à ce que je fasse des croisées au centre du terrain. Mais participer un peu plus au jeu, être plus complet, oui, il faut que j'y arrive." Même desiderata chez Laurent Travers. "Il doit être plus actif en défense, s'impliquer encore plus dans le jeu offensif." Et Pierre Philippe Lafond de concluure: "de toute façon, on peut apprendre à 20 ans comme à 30 ans, surtout en première ligne. Milloud et Marconnet sont les meilleurs à leur poste, ils ont dépassé la trentaine." Il lui reste donc encore quelques années pour imiter ses pairs."