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Date: Tuesday 19 June 2007 10:19:24

Betsen, le dernier bal !
08/02/2007 - 00:50

Par SYLVAIN LABBE
De Sports.fr, à Marcoussis
A bientôt 33 ans, Serge Betsen fait figure de sage chez les Bleus qui préparent le choc de Dublin, dimanche, face à l'Irlande. A Marcoussis, le Biarrot, qui sera titulaire au poste de 3e ligne-aile face au XV du Trèfle, est lancé vers ce qu'il espère être en septembre prochain, en France, sa deuxième Coupe du monde, mais aussi, il l'a avoué sa dernière grande compétition avant de tirer sa révérence en sélection. Mais d'ici là, la faucheuse, plus aiguisée que jamais, a bien l'intention de se rendre totalement indispensable.

Serge Betsen compte déjà 52 sélections avec les Bleus... La nouvelle est tombée sans crier gare. Au détour d'une phrase. Non pas qu'on ne se doutait pas que l'intéressé, titulaire chez les Bleus d'un passé interminable et d'un palmarès à la richesse exceptionnelle, avait mené sa propre réflexion quant à son avenir international et ce, alors que se profile dans sept mois le plus grand rendez-vous de l'histoire du rugby français. Mais, tout de même, entendre Serge Betsen, 52 sélections sous le maillot du XV de France, deux Grands Chelems à son actif, une demi-finale de Coupe du monde en 2003 et surtout, oui surtout, une réputation inégalée de pire cauchemar pour les ouvreurs de toute la planète ovale, annoncer sa future retraite internationale, l'événement est de taille.

"Je me suis toujours fait mal pour arriver à ce niveau mais c'est vrai que je vis mes derniers grands événements. J'arrêterai après la Coupe du monde. J'ai commencé en équipe de France en 1997. Dix ans, c'est déjà beaucoup." Dix ans, une dernière Coupe du monde, la plus belle, celle qu'il rêve de remporter devant son public et la boucle sera bouclée. Betsen, ou les plus belles balafres du XV de France, l'homme qui ne rechigne pas à mettre la tête là où d'autres ne mettaient pas le pied... Une valeur sûre, intangible ou presque chez les Bleus, même la saison dernière quand une vilaine blessure au visage le tient éloigné des terrains de longs mois. Jo Maso, le manager des Bleus, alors même que Bernard Laporte choisit de se passer de celui dont il dit qu'"il a l'âme d'un guerrier", affirme face à la presse: "Vous verrez, Serge Betsen jouera la Coupe du monde."

"Au bout, il y a un beau gâteau..."

Marque de confiance aveugle ou conscience de la capacité du Biarrot à se relever de tous les coups durs, à se remettre en cause de façon permanente, lui qui, après une sélection en 1997 dont tout le monde pensait qu'elle ne pouvait être que sans lendemain, se sera battu comme personne pour prouver qu'on s'était trompé à son sujet et infléchir le verdict à son égard de Laporte lui-même? Un peu des deux sans doute...
Et aujourd'hui, alors que ses coéquipiers des campagnes passées font défaut, à l'image d'un Pelous, touché dans sa chair, ou d'un Magne, écarté de la liste des 40, c'est bien dans la peau d'un titulaire que Betsen a réintégré Marcoussis et débuté ce Tournoi. "En novembre dernier, j'avoue avoir été frustré de ne pas être retenu pour le premier match face aux Blacks, rappelle-t-il. Mais une fois passé la déception, j'ai transformé celle-ci en énergie positive. Et maintenant, je joue chaque match comme si c'était le dernier." Le troisième ligne-aile vit dans l'urgence, trop conscient que chaque match sous le maillot bleu le rapproche du terme de sa formidable aventure avec les Bleus.

Le Biarrot est redevenu un rouage essentiel du XV tricolore. Revenu à son meilleur niveau, notamment sous le maillot de son BO de toujours, le meilleur joueur du monde 2002 affiche une forme éclatante qui saute aux yeux: "Du fait de ma blessure et de ma longue indisponibilité, j'ai sans doute un peu plus de fraîcheur par rapport à d'autres qui ont disputé une saison entière." Mais surtout, pour Betsen, qui ne ménage pas ses efforts chaque jour à l'entraînement, le jeu en vaut la chandelle: "On sait qu'il y a au bout un beau gâteau et que c'est à nous d'aller chercher la cerise." Un Betsen qui a tout connu chez les Bleus et constitue à ce titre un témoin privilégié de l'évolution du jeu tricolore, remis en question après les derniers tests de novembre: "Il fallait procéder à certains changements en terme de repères, comme dans la circulation des joueurs sur le terrain sur les phases offensives, avec désormais une plus grande mobilité accordée aux deuxième et troisième ligne alors que ceux de la première ligne sont plus statiques particulièrement après mêlée."

Un jeu qui a cours à Biarritz et qui n'est évidemment pas pour déplaire à celui, qui mieux que quiconque, incarne l'expression Faire le soleil ou comment passer maître dans l'art du plaquage. Dimanche, justement, Betsen partira en chasse d'un ouvreur réputé avec le numéro dix irlandais Ronan O'Gara: "Il y a O'Gara, mais il y a aussi Stringer, D'Arcy... Nous aurons quinze joueurs en face de nous. A nous simplement d'avoir la même efficacité défensive qu'à Rome et de savoir mettre en place des choses pour déstabiliser cette belle équipe d'Irlande." Qui, qu'elle se le dise, s'apprête à recevoir dimanche un Betsen, n'entamant non pas une tournée d'adieux mais bien un dernier bal endiablé...

Ce n'est pas parce qu'il est violent que j'aime le rugby, c'est parce qu'il est intelligent.

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