Bien venue à Guillaume.
Envoyé par:
johnny
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Date: Wednesday 11 July 2007 12:04:20
STADE ROCHELAIS.-- Guillaume Devade a découvert hier son nouvel environnement lors de la reprise de l'entraînement
Un élève attentif:Laurent Zègre
C'est toujours la même histoire. Chaque année, au même moment, elle pointe le bout de son nez. Elle lui tord le bide, le réveille la nuit ou l'empêche de trouver le sommeil. C'est selon. Mais rien n'y fait, il faut en passer par là.
Cette petite pointe d'appréhension, bien connue de tous les écoliers en herbe, quelque soit la génération, Guillaume Devade l'a ressenti hier. Le trois-quarts centre est même la dernière victime en date du syndrome « rentrée des classes ». Pour lui plus qu'un autre, cette journée avait une saveur particulière. Nouvelle ville, nouvel environnement, nouveaux camarades de jeu. La découverte est totale.
Un accueil chaleureux. Après deux saisons au Stade Français, le capitaine des espoirs parisiens a décidé de changer d'air. Il a paraphé hier son premier contrat professionnel. Pisté par le LOU (Lyon Olympique Universitaire), c'est au Stade Rochelais qu'il a choisi de poursuivre son apprentissage. « Le club me suivait depuis deux ans, avoue-t-il timidement. Je ne connaissais pas la ville, mais la possibilité de retrouver la mer (ndlr : il vient du Havre) et la présence d'amis ici ont fini de me convaincre ». À 20 ans, il espère trouver un temps de jeu plus conséquent que dans la capitale où son seul véritable fait d'arme est d'avoir intégré le groupe des 24 pour la demi-finale contre Biarritz. « Depuis quelques saisons, l'écart se réduit entre la Pro D2 et l'élite. Ce championnat est devenu excitant et l'idée d'affronter les Gregan et consorts motive forcément ».
« L'idée d'affronter les Gregan et consorts motive forcément »
Mais Guillaume Devade ne veut pas mettre la charrue avant les b?ufs. « L'ensemble du groupe m'a très bien accueilli. L'ambiance est sympa. La priorité reste de bien connaître mes coéquipiers pour me fondre au mieux dans ce collectif ». L'attitude studieuse risque d'être facilitée par la présence de quelques connaissances des sélections de jeune, à l'instar du centre Yann Fior.
Musculation au programme. 15 h 30. Cheveux ébouriffés, visage rougit par l'effort, Guillaume Devade grimace. Au programme de cette reprise, le ballon cède la place à la fonte. Après une heure et demi intense en salle de musculation, les organismes souffrent. Les tee-shirts trahissent la dépense du jour. Après un mois de repos doublé d'une varicelle, le Havrais cherche ses repères. Attentif, il tend l'oreille devant les précieux conseils du préparateur. « Le niveau reviendra vite, sourit-il. A Paris, la musculation était une religion ».
« On a le temps d'en baver ». Déterminé, le solide gaillard (1,78 m pour 92 kg) aborde les huit semaines de foncier avec la farouche volonté de montrer qu'il mérite sa place sur le terrain. « Je veux jouer le plus possible, insiste-t-il. Pour m'imposer dans le quinze de départ, cela commence dès maintenant ». Et avec tests physiques, vitesse et musculation en hors-d'?uvre de cette saison atypique (pour cause de Coupe du Monde, le championnat ne reprend que fin octobre), Guillaume Devade va trouver de quoi se mettre en appétit. « C'est sur que d'ici là, on a le temps d'en baver ! »
Une période qu'il mettra également à profit pour trouver un appartement dans le centre-ville. « Pour l'instant, je loge chez un ami. On s'entasse à deux dans un petit studio de 20 m². Je jette un ?il sur les offres mais je ne me précipite pas ».
Pour l'instant, c'est surtout à Marcel Deflandre qu'il rêve de prendre possession du lieu.
Ce n'est pas parce qu'il est violent que j'aime le rugby, c'est parce qu'il est intelligent.