Re: FRANCE - ANGLETERRE
Envoyé par:
valentin17139
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Date: Monday 20 August 2007 10:21:17
Rugby : 30 joueurs dans l'équipe-type du XV de France
Ibanez, Poitrenaud, Bonnaire, Nyanga... Tous peuvent postuler à une place de titulaire pour le Mondial. Bernard Laporte est en effet bien embarassé, après la prestation devant les Anglais, pour trancher dans le vif. : AFP
Amical. France - Angleterre : 22-9. Le match victorieux contre le XV de la Rose l'a démontré : les 30 joueurs du groupe France peuvent ambitionner d'être titulaires. « Il n'y a pas d'équipe-type », martèle Bernard Laporte.
Notre dossier spécial Coupe du Monde
« Je le savais avant de venir... », soupire-t-il, dans un sourire quand même coincé. Nicolas Mas est l'un des derniers joueurs à quitter les couloirs d'un Stade Vélodrome encore vibrant des clameurs de la victoire contre les Anglais. Il savoure le moment comme s'il devait être le dernier.
Il connaît son statut. Intérimaire de luxe pour suppléer l'absence de Sylvain Marconnet, il peut être renvoyé à Perpignan sitôt que le staff médical aura statué sur le cas du pilier parisien. Aujourd'hui peut-être (lire par ailleurs). Il préfère ne pas déjà y penser, mais il se demande s'il aura le coeur de regarder le XV de France de la Coupe du monde sur son petit écran. « Peut-être pour voir les copains, quand même... »
C'est d'autant plus dur à avaler pour lui qu'aucun des trente joueurs appelés par Bernard Laporte ne semble devoir faire banquette pendant les six (on l'espère pour le XV de France) longues semaines de la compétition. Certains imaginaient que quelques sélectionnés du match de samedi soir n'avaient été désignés que pour avoir un peu de temps de jeu à leur actif. Mais la physionomie du match et leur rendement personnel auront contribué à redistribuer les cartes. Ainsi, Nyanga et Dusautoir, brillants et perforants, ont-ils fait acte de candidature à une place de titulaire en troisième ligne tandis que Pelous a retrouvé un dynamisme de débutant en seconde ligne, au soir de sa 112e sélection-record.
Le jeu se complique pour désigner l'équipe-type qui disputera la Coupe du monde. Le coach du XV de France se fâche : « L'équipe-type, on ne veut pas en entendre parler. Il y a un groupe de 30 joueurs qui sont déterminés. » Avec une surabondance de biens ? « Mais tant mieux s'il y a compétition et concurrence entre eux. C'est très sain. »
Rien n'est figé dans la hiérarchie des talents en place et l'encadrement du XV de France assure examiner à la loupe le cas de chacun avant de déterminer ses choix. Ainsi, la troisième et dernière rencontre de préparation, samedi à Cardiff, ne sera pas un « match en bois », mais une dernière revue des valeurs dans laquelle De Villiers, Nallet, Beauxis, Bruno, Szarzewski, voire peut-être Heymans à l'arrière, auront une vraie carte à jouer. Avec du temps de jeu pour retrouver le rythme de la compétition après six semaines de travail physique : « Une équipe, souligne Bernard Laporte, cela ne se règle pas au tableau noir. Il faut la faire jouer dans des matches accomplis. »
L'encadrement des Bleus se retrouve ainsi dans une situation plus compliquée que prévue, peut-être. « Pas compliquée mais intéressante, » rectifie Jo Maso qui veut voir dans les choix à faire « une libération » bien plus qu'« un casse-tête ». Le groupe pouvant évoluer en fonction de l'adversaire. Et, après tout, « c'est notre boulot de gérer les états d'âme des joueurs qui, forcément très proches les uns des autres, ne comprendront pas pourquoi ils ne seront pas retenus. »
Il faudra leur parler patience et constance. Six semaines, la Coupe du monde sera longue pour les équipes qui auront au bout. Généralement, les formations en vue dans le premier tour ne sont pas celles qui s'imposent par la suite. Au nom de la traditionnelle « montée en puissance » programmée par les préparateurs physiques. Sauf que, avec l'Argentine en match d'ouverture, le 7 septembre, puis l'Irlande dans le groupe éliminatoire, le XV de France devra être au top tout au long de la compétition. Sans doute n'aura-t-il pas trop de 30 joueurs....
Pierre FORNEROD.
FRANCE - ANGLETERRE : 22-9 (12-3).
Arbitre: M. Rolland (Irl). 58 000 spectateurs.
POINTS. France : un essai de Jauzion (48'), une transformation et quatre pénalités d'Elissalde (16', 32', 36', 40'), une pénalité de Michalak (71'). Angleterre : trois pénalités de Wilkinson (14', 41', 56').
EXCLUSION TEMPORAIRE. Angleterre : Shaw (40', plaquage haut).
FRANCE : Poitrenaud - Dominici, Jauzion, Traille (Skrela, 72'), Heymans - Michalak (o), Elissalde (m, Mignoni, 68') - Dusautoir, Harinordoquy, Nyanga (Bonnaire, 61') - Thion, Pelous (Nallet, 57') - Poux (Mas, 65'), Ibanez (cap, Bruno, 57'), Milloud. Sélectionneur : Bernard Laporte.
ANGLETERRE : Cueto - Lewsey (Sackey, 63'), Hipkiss, Farrell, Robinson - Wilkinson (o), Perry (m, Gomarsall, 78') - Rees (Worsley, 63'), Easter (Dallaglio, 52'), Corry (Barkley, 74') - Borthwick, Shaw - Vickery (cap, Stevens, 41'), Regan (Mears, 52'), Freshwater. Sélectionneur : Brian Ashton.