Restés au pied de la lettre
Envoyé par:
johnny
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Date: Tuesday 11 September 2007 14:46:39
Restés au pied de la lettre...
10/09/2007 - 11:54
Par la rubrique rugby
De Sports.fr
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Le Journal des Bleus de dimanche
Alors que les coéquipiers de Raphaël Ibanez bénéficient d'une journée de repos avant d'entamer mardi la préparation de leur prochaine rencontre face à la Namibie, dimanche au Stadium toulousain, la gestion de l'avant-match qui a précédé la désillusion tricolore devant l'Argentine pose question. Et notamment la très discutable lecture, imposée par Bernard Laporte, de la lettre de Guy Moquet, jeune martyr de la résistance, à des Bleus qui, de toute évidence, n'avaient pas besoin de ce surplus d'émotion.
Poitrenaud avait été mandaté d'une mission délicate. (Le Parisien)La lettre malheureuse...
Des Bleus écrabouillés par l'émotion. Trois jours après le couac retentissant du match d'ouverture, les questions se bousculent toujours pour tenter de trouver les explications à la gigantesque faillite psychologique qui a accablé Ibañez et les siens face aux Pumas. Alors que les Tricolores, qui bénéficient d'une journée de repos hors de Marcoussis avant de se replonger dans la préparation de leur prochain rendez-vous face à la Namibie, vont pouvoir procéder à leur propre introspection, une indiscrétion quant à l'avant-match qui a précédé le revers face aux Argentins laisse perplexe...
Dans un contexte déjà étouffant, saturé de pression et où l'événement se suffisait amplement à lui-même, Bernard Laporte n'a ainsi rien trouvé de mieux que d'imposer à ses joueurs, à quatre heures du coup d'envoi, la lecture de la lettre de Guy Moquet, jeune martyr de la résistance, adressée à ses parents quelques heures avant qu'il ne tombe sous les balles d'un peloton d'exécution allemand. C'est ce même texte que Nicolas Sarkozy a choisi de faire lire dans toutes les écoles de France le jour anniversaire de la mort de Guy Moquet. Des mots poignants, lus qui plus est par Clément Poitrenaud, le sacrifié des lignes arrières, qui auraient tiré les larmes à la plupart des Tricolores alors submergés par une émotion trop forte. On avait connu le futur secrétaire d'Etat aux Sports plus inspiré...
D'autant qu'à la vision de ces Bleus, invités donc à ouvrir cette Coupe du monde comme on va à la guerre, incapables de réagir sur le terrain, on s'interroge sur la gestion mentale du groupe à l'approche de l'événement. Ainsi, alors qu'ils avaient pu bénéficier au cours de la dernière saison du soutien d'un psychologue, intégré au staff tricolore et présent à Marcoussis, les joueurs français n'ont cet été pas vu une seule seconde Jean-Pierre Goyenetche pourtant détenteur de précieuses informations sur le profil psychologique de chacun... Physique et technique ont beau avoir été les axes principaux de la préparation des Bleus durant deux mois, quand la tête ne suit pas...
Le prix de la préparation...
On ignore si les émoluments de Jean-Pierre Goyenetche, le psy des Bleus, n'entraient pas ou plus dans le cadre du budget de la préparation pour le Mondial, mais celle-ci a tout de même un coût que le bi-hebdomadaire Midi-Olympique révèle. Les deux mois de stage des Tricolores auraient ainsi amputé les caisses fédérales de la coquette somme de 7,2 millions d'euros.
L'infirmerie: Skrela et Rougerie...
Alors que l'indisponibilité de David Skrela, victime d'une fissure du tendon d'Achille gauche, ces deux prochaines semaines va poser la question d'un duel Michalak-Beauxis pour le poste d'ouvreur, un autre Tricolore va fréquenter l'infirmerie les deux prochains jours. L'ailier clermontois souffre d'une contracture musculaire aux ischio-jambiers de la cuisse droite, nécessitant de nouveaux examens mardi, et sera ménagé ces 48 prochaines heures. Il ne sera donc pas au rendez-vous de la reprise de l'entraînement mardi au CNR.
La France perd deux places
La défaite de l'équipe de France face aux Pumas vendredi pour l'ouverture de la Coupe du monde a non seulement plombé le moral des troupes, elle a en outre eu pour conséquences de rétrograder la France au cinquième rang mondial au classement de l'IRB. Les Bleus perdent deux places, au contraire de leurs bourreaux argentins qui en gagnent deux et se retrouvent quatrièmes, niveau qu'ils n'ont jamais atteint de leur histoire, derrière la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Afrique du Sud. Et si c'était le podium final de ce Mondial ?
Ce n'est pas parce qu'il est violent que j'aime le rugby, c'est parce qu'il est intelligent.