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LA ROCHELLE - BORDEAUX-BÈGLES. --Les Rochelais ont longtemps buté sur une très bonne défense avant de prendre l'avantage. Les Girondins sont récompensés de leurs efforts par un point de bonus



La Rochelle à la peine
:Frédéric Zabalza



Allez donc essayer de prouver à un Girondin que La Rochelle est située au c?ur de la deuxième région la plus ensoleillée de France, quand des trombes d'eau, accompagnées de rafales de vent, s'abattent quasiment sans discontinuer pendant 80 minutes. Pas facile.
Les joueurs de l'Union n'étaient pourtant pas mécontents de voir tomber la pluie sur la grasse pelouse du stade Deflandre hier après-midi. Leur résistance face à l'une des meilleures équipes de Pro D2 fut certainement favorisée par la météo, mais leur agressivité et leur vaillance ont tout autant compté dans le gain du point de bonus défensif. Un bonus, offensif celui-là, qui a échappé aux Rochelais, en manque de réussite, qui ont entamé cette rencontre avec plus d'intentions que d'application.


Option risquée. Comme la Section Paloise il y a une semaine, le Stade Rochelais prend l'option de jouer tous les ballons contre le vent en première mi-temps. Avec tous les risques que cela comprend. Comme les Palois, cette option se révèle payante? pour l'adversaire. Le buteur béglais Rongiéras, ancien rochelais, ouvre le score sur pénalité à la suite d'une faute des Maritimes commises dans leur camp, que ces derniers ont du mal à quitter.
Les locaux ne refrènent pas leur ardeur et portent le ballon, parfois mètre par mètre. Beaucoup d'effort pour pas grand-chose, d'autant que leurs sorties de balles sont perturbées. L'arrière Boboul loupe l'égalisation au quart d'heure de jeu et le Stade se montre peut-être un peu gourmand en voulant jouer une pénaltouche (qui n'amène rien) au lieu de tenter la pénalité.
Une grande partie du premier acte se déroule ainsi entre les lignes des 22 mètres de chaque équipe. Car, si les Girondins parviennent à maintenir La Rochelle dans son camp, ils ne s'approchent pas de l'en-but. Rongieras a beau expédier nombre de chandelles, rien n'y fait.
Gaultier, trois quart centre de l'Union, prend même un carton jaune pour une faute de trop dans le jeu au sol, malgré les nombreux avertissements de M. Marchat. Ce secteur donne lieu à des affrontements musclés entre les deux équipes. La mêlée est elle aussi très disputée. Et la tension monte. Juste avant la pause, Boboul obtient enfin l'égalisation (3-3).
Changement de stratégie côté rochelais en deuxième période. L'ouvreur Merceron tape quille sur quille pour mettre à mal la défense des visiteurs. Mais le troisième ligne Vaquin se fait prendre sur un maul en train de marcher sur un joueur.


Occasion manquée. La Rochelle, en infériorité numérique, ne l'est pas dans le jeu. Le public croit même voir venir le premier essai de la rencontre quand le demi de mêlée Ferrou contre un dégagement de Rongieras et le récupère, dans les 40 mètres béglais. Rattrapé et plaqué par l'ouvreur, il réussit à adresser une passe au pilier Bares, qui lâche le ballon à 10 mètres de l'en-but.
Les efforts des Jaune et Noir commencent à payer. Ils prennent enfin l'avantage au score grâce à une pénalité en coin de Boboul, qui passe à quelques centimètres de la barre transversale (6-3).


Tampon de Leupolu. Le concours de chandelles se poursuit avec Tales, entrée à la place de Merceron. Sur l'une d'elles, Ancelin effleure le ballon dans ses 22, avant d'aplatir dans son camp pour éviter l'arrivée des fusées rochelaises. À la grande stupeur de celles-ci, et malgré leurs protestations, l'arbitre d'en-but ne préconise pas une mêlée à 5 mètres mais un renvoi.
Cela ne contribue pas à détendre l'atmosphère. En fin de match, une bagarre éclate entre le pilier rochelais Pani et le seconde ligne Changeat. Le premier est exclu pour dix minutes. Cela n'empêche pas Boboul de passer trois points de plus. Ni le pilier samoan Leupolo d'adresser un de ces tampons effrayants dont il est friand sur l'arrière Ferrères, qui sort indemne de ce choc frontal. « C'est impressionnant à voir, mais c'est aussi impressionnant à prendre », souriait ce dernier après le match.

cet arrière bordelais a pas mal d'humour,