La Rochelle-Toulouse (Top 14)

« Pas notre vrai visage »

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Samedi 12 Fevrier 2011

Le Stade Rochelais a frôlé l'exploit vendredi soir mais c'est finalement Toulouse, plus réaliste, qui s'impose sur le fil (22-19). Du côté jaune et noir on est amer car on n'a pas vu le « vrai visage » de l'équipe.

Ils étaient à deux minutes de l'exploit. Les yeux dans les yeux avec les champions d'Europe en titre, certes diminué par de nombreuses absences, les Rochelais sont passés tout près d'une incroyable performance malheureusement le manque de réalisme leur coûté très cher. « Je pense qu'il y avait la place pour 4 points. On n'a pas concrétisé quand il fallait et si vous ne concrétisez pas dans ces moments et bien à un moment donné vous le payez. Les garçons avaient fait les efforts pour se remettre dans la partie mais on n'a pas concrétisé nos temps forts et c'est ça qui nous coûte le match » pestait David Darricarrère en zone mixte. Car effectivement sur le pré, les Jaune et Noir ont tenu la dragée haute aux Toulousains se permettant même de camper dans les 30 mètres haut-garonnais durant la quasi-totalité de la seconde mi-temps. Une domination stérile, souvent empreinte de maladresse et de fébrilité dans les derniers gestes ce qui n'a pas échappé au staff rochelais. David Darrcarrère estime même que son équipe n'a pas joué à son réel niveau : « On n'a pas reconnu notre équipe à un moment donné, on a été énormément fébriles, on a fait tombé énormément de ballons, on s'est précipité alors qu'on avait la main mise sur le ballon. On n'a pas montré notre vrai visage ce soir et c'est dommage parce qu'avec les efforts fournis on aurait dû prendre 4 points.»

Frustration c'est donc le sentiment prédominant dans les bouches et les esprits des joueurs de la cité portuaire car les 4 points leur tendaient véritablement les bras. « On n'avait peut être pas la rage habituel, pourquoi je ne sais pas trop. Toulouse est très costaud à l'impact et c'est vrai qu'on a subit, ce qui nous a empêché de mettre notre jeu en place. Je pense que ce soir au aurait pu prendre 2 ou 4 points, on aurait pu franchir une grande marche, on ne l'a pas passé » analysait dépité Rémi Talès. La déception est on ne peut plus logique au regard de la physionomie de la rencontre qui a vu les Toulousains souffrir comme rarement. Malmenés en mêlée et plus surprenant en touche, les hommes de Guy Noves n'ont jamais pu se débarrasser des Maritimes malgré le premier essai du match par Caucaunibuca (19ème) car derrière c'est tout le pack des locaux qui se mit en action et propulsa Faasalele à dame (27ème). 19-19 à la pause, un score qui ne changera pas jusqu'à la pénalité de la gagne de Nicolas Bézy (22-19, 79ème), remplaçant dans le rôle de buteur un Frédéric Michalack décevant.

Le coup de pied du demi de mêlée validé, on pouvait voir le soulagement sur les visages du clan rouge et noir, heureux et soulagé du dénouement. Pourtant un Toulousain ne savourait pas entièrement cette victoire, Jean-Baptiste Elissalde. « J'ai cru que l'histoire allait se répéter. Eux ne méritent pas la défaite et nous on a fait preuve d'un état d'esprit hors norme parce qu'on avait très peu travaillé ensemble derrière, c'était une équipe recomposée, les joueurs se sont accrochés. Ça se joue sur des détails. Je souhaite sincèrement le meilleure pour La Rochelle, je dirai presque que le 19-19 m'aurait arrangé mais c'est comme ça. J'espère qu'ils vont garder leur place aux alentours de la 10ème et qu'ils resteront plus longtemps en Top 14 qu'on ne l'avait fait au début des années 2000.»

Il y a 10 ans, c'est lui, l'idole de Marcel Deflandre qui terrassait Toulouse d'un drop mémorable, aujourd'hui c'est encore lui qui ressort vainqueur de ce duel de Stade mais cette fois-ci...c'est La Rochelle qui pleure.