Pro D2 - Le Stade Rochelais a-t-il montré ses limites ?

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Mardi 13 Avril 2010

Passés complètement à travers samedi face à Aurillac, les Rochelais ont déçu tant dans le jeu que dans le résultat. La marche menant au Top 14 n'est-elle pas trop haute ?

Le niveau pour le Top 14 ?
On les pensait lancés tel un autobus vers une place de demi-finaliste à domicile mais le spectacle offert samedi après-midi à Marcel Deflandre en a refroidi plus d'un. Les Rochelais ne sont certes pas éliminés de la course aux phases finales, loin de là, mais ce sont désormais les Lyonnais qui ont les cartes en main pour décrocher cette fameuse troisième place tant convoitée. Avec seulement un point de retard sur les hommes joueurs de Serges Milhas et David Daricarrère qui en comptent 81, les Rhodaniens montrent un jeu flamboyant depuis quelques semaines et leur match en retard face Lannemezan devrait être l'occasion pour eux d'engranger 5 points. Ils passeraient ainsi devant l'ASR et auraient la route dégagée pour disputer leur demi-finale dans leur antre de Vuillermet.

Mais plus que l'éventualité de voir jouer le XV jaune et noir sa demie loin de ses bases, ce sont les carences affichées ce weekend qui inquiètent. Contre des Cantalous appliqués mais au jeu stéréotypé, les Rochelais ont été incapables de hausser leur niveau. Pire, ils ont semblé dépourvu de solution. Certes les 10 victoires en 2010 prouvent les progrès réalisés depuis le début de saison mais le chemin vers l'élite du rugby français apparaît loin...très loin. Le Stade Rochelais a montré des limites contre Aurillac, sont-elles trop importantes pour pouvoir les surpasser d'ici le mois de mai où était-ce seulement un jour sans ?

Un effectif trop juste
Samedi, on a pu se rendre compte que l'effectif était trop juste en qualité. Le staff rochelais a voulu faire tourner certains titulaires donnant ainsi plus de temps de jeu à certains éléments mais très vite ce choix s'est avéré néfaste au jeu. Les présences sur le banc des cadres Grobler, Ferrou ou encore l'absence de Talès ont été préjudiciables. Dans le jeu, on a pu également s'apercevoir que le pack maritime n'était pas encore souverain. Sur chaque groupés pénétrants, les Aurillacois n'ont eu aucun mal à progresser de plusieurs dizaines de mètres. Outre la prestation des « gros », celle des lignes arrières est aussi à pointer du doigt, et ce n'est pas l'essai de Ligairi qui changera quoi que ce soit. Peu entreprenants et souvent trop solitaires dans leurs prises d'initiatives les trois-quarts rochelais ont rarement fait la différence. Toutefois tout cela aurait tout de même pu suffir pour empocher les 4 points de la victoire mais c'était sans compter sur les sauts de concentration du rideau défensif, pris (on se demande encore comment par Lescure) à seulement deux minutes de la sirène finale. Inadmissible à ce moment du match et de la saison !

Ce constat n'a pas pour but de « casser » les Rochelais sur cette courte défaite (21-22) mais nous sommes en droit de se demander si le club de la cité portuaire possède vraiment les armes pour réellement postuler au Top 14 et ne pas foncer droit dans le mur comme l'a fait Albi cette saison (lanterne rouge du Top 14 avec seulement 3 victoires en 24 matches).